Blood is thicker than Oil

Larry Hagman

John-Ross "J.R." Ewing

Biographie

Larry Hagman était un acteur américain célèbre pour ses rôles emblématiques à la télévision, notamment celui de J.R. Ewing dans la série télévisée à succès « Dallas ». Né le 21 septembre 1931 à Fort Worth, Texas, il était le fils de l’actrice Mary Martin et de l’avocat Benjamin Hagman. Sa carrière a couvert plusieurs décennies, et il a laissé une empreinte durable sur l’industrie du divertissement.

Les débuts de carrière et la renommée précoce

Larry Hagman a commencé sa carrière d’acteur sur les planches de théâtre à Broadway avant de se tourner vers le cinéma et la télévision. Son premier grand rôle télévisé est apparu en 1965 dans la série « I Dream of Jeannie », où il a joué le rôle du capitaine Anthony Nelson, un astronaute qui découvre un génie dans une bouteille. La série a connu un grand succès et a contribué à faire de lui une star. Cependant, c’est son rôle en tant que J.R. Ewing dans « Dallas » qui l’a catapulté vers la célébrité mondiale.

Le triomphe avec « Dallas »

« Dallas » est devenue une série culte de la télévision américaine, centrée sur la richesse et les rivalités de la famille Ewing, une dynastie pétrolière du Texas. Le personnage de J.R. Ewing, interprété par Larry Hagman, était un magnat du pétrole impitoyable et charismatique, devenu l’un des méchants les plus mémorables de l’histoire de la télévision.

Larry Hagman a reçu de nombreuses nominations aux Emmy Awards pour son rôle dans « Dallas », et il est devenu un acteur incontournable de la télévision américaine. La série a duré jusqu’en 1991, avec un total de 14 saisons, et elle a laissé une empreinte indélébile sur l’histoire de la télévision.

L’héritage et la vie personnelle

En dehors de sa carrière à la télévision, Larry Hagman a également joué dans plusieurs films, dont « Primary Colors » (1998) et « Nixon » (1995). Il est resté un acteur actif jusqu’à sa mort.

Malheureusement, Larry Hagman a été confronté à des problèmes de santé au fil des ans. En 1995, il a subi une greffe du foie, qui a prolongé sa vie. Il est décédé le 23 novembre 2012 à l’âge de 81 ans des suites de complications liées à un cancer de la gorge.

J.R. : l’homme que l’on aime haïr

Tout a été dit à propos de J.R. Ewing, le premier anti-héros de la télévision, l’homme que le monde entier adorait haïr dans les années 80 et qui reste une icone de la pop culture pour des générations de téléspectateurs. Manipulateur et narcissique, menteur sas scrupule, il a poussé plusieurs personnes au suicide, il a corrompu des politiciens, il a eu recours à toute sortes de chantages pour obtenir ce qu’il voulait, y compris des femmes qui lui résistaient. J.R. a trompé ses femmes, trahi ses frères, menti à ses parents, mystifier ses associés et donné des ulcères à la moitié des pétroliers du Texas. J.R. est un prédateur, il veut une proie (que ce soit une femme ou un contrat) et est prêt à n’importe quelle bassesse pour l’obtenir. Dès qu’il a atteint son objectif il passe à autre chose sans le moindre état d’âme. Et les conséquences de ses actes n’ont pas plus d’impact sur lui que les balles que de nombreux ennemis ont tiré sur lui. Et pour toutes ces raisons J.R. reste l’homme que l’on adore haïr…

Voila une petite vidéo qui permet de replacer J.R. Ewing dans l’échelle d’importance des personnalité de ce monde… Les plus grandes stars (s)ont les plus grands fans…

Le saviez-vous ?

Selon le magazine Hürriyet (26/05/1991) Larry Hagman aurait utilisé (et usé) pas moins de 53 de ces splendides chapeaux Texans de la marque Stetson tout au long des 357 épisodes de la saga.

Comment le monde voyait J.R. Ewing ?

Le personnage de J.R. Ewing a été perçu de manière différente selon les pays et les cultures :

Aux États-Unis :

    • J.R. Ewing est devenu l’un des anti-héros les plus emblématiques de la télévision américaine. Son caractère impitoyable, sa cupidité, et sa manipulation des autres personnages en ont fait un personnage à la fois détesté et admiré.
    • Le personnage de J.R. était souvent interprété comme une représentation de l’avidité et de la corruption du milieu des affaires et du pétrole, des thèmes pertinents à l’époque de la série.

En Europe :

    • En Europe, J.R. Ewing était généralement vu comme un symbole du rêve américain, mais aussi comme un exemple de l’obsession de l’argent et du succès aux États-Unis.
    • Le personnage a suscité des débats sur la perception des Américains en Europe, avec des opinions divergentes sur la véracité de cette image.

en Amérique latine :

    • « Dallas » était extrêmement populaire en Amérique latine, et J.R. Ewing est devenu un personnage emblématique. Les téléspectateurs latins ont souvent identifié J.R. à l’impérialisme américain et à la puissance des grandes entreprises.
    • Cependant, il y avait aussi une fascination pour son mode de vie luxueux et extravagant.

En Asie :

    • En Asie, J.R. Ewing était souvent perçu comme le prototype du magnat des affaires occidental, et son personnage a alimenté des discussions sur l’influence de l’Occident sur l’Asie et les valeurs culturelles en conflit.
    • Le personnage de J.R. a également été interprété comme un exemple de l’individualisme et de la compétition féroce, en contraste avec les valeurs collectives de certaines cultures asiatiques.

Au Moyen-Orient :

    • La série « Dallas » a été diffusée dans de nombreux pays du Moyen-Orient, mais le personnage de J.R. Ewing a été critiqué par certains en raison de son comportement immoral et de sa richesse ostentatoire, ce qui ne correspondait pas aux valeurs conservatrices de la région.
    • D’un autre côté, la série a offert aux téléspectateurs une fenêtre sur le mode de vie occidental, ce qui a suscité un intérêt et une curiosité.

Dans l’ensemble, la perception du personnage de J.R. Ewing dans « Dallas » a varié en fonction des contextes culturels et sociaux locaux. Il est devenu un symbole complexe de la culture américaine et a suscité une réflexion sur les valeurs, les ambitions et les réalités du monde des affaires et du pouvoir.

Larry Hagman avait une véritable passion pour les chapeaux, pas seulement les stetsons
Larry s'est essayé à la chanson durant sa période de gloire et il a eu l'occasion de faire notamment un duo avec Diana Ross

Fils de pubs

Comme la plupart des stars Larry Hagman a été sollicité par de nombreuses marques dans les années 80 pour vanter les mérites de tel ou tel produit. Larry Hagman à donc fait la promotion pour une marque de Whisky, mais aussi, plus étonnant, pour une marque de sous-vêtements pour hommes.

Il a également prêté son image à une marque de linge de lit, Cannon Mills, ainsi qu’à la bière Heineken et même la marque de manteaux de fourrures EMBA. Bien des années plus tard, dans les années 2010, il fit aussi la publicité pour une marque de panneaux solaires dont il avait équipé sa maison de Malibu.

En 1991, alors que Dallas vivait ses derniers instant, Larry HAgman prêta à nouveau son image pour une publicité diffusée en Angleterre dans laquelle il vante les avantages du chauffage au gaz pour la compagnie British Gas. Une pub très drôle dans laquelle il maltraite un vieux majordome et est accompagné d’une jolie femme…

Evidemment le personnage de J.R. Ewing est sans aucun doute possible le rôle le plus important de la vie de Larry Hagman. C’était sans doute même plus qu’un rôle. Larry Hagman avait donné corps au personnage, lui avait donné une âme, une sensibilité et avait rendu humain un personnage diabolique.  Mais on l’oublie facilement en France, Larry Hagman avait eu une carrière avant Dallas, notamment avec deux séries qui, aux USA, ont marqué les téléspectateurs de l’époque.

The Good Life

En 1971 Larry Hagman était déjà une vedette de la télévision aux USA et tenait le premier d’une sitcom intitulée « The Good Life » (La Belle vie) dans laquelle, durant 15 épisodes, il donnait la réplique à Donna Mills. Une décennie plus tard, il incarnait J.R. dans Dallas et elle Abby dans Côte ouest (on connait la suite). Dans la sitcom, ils incarnaient Albert et Jane Miller, un couple de la classe moyenne américaine qui, lassé de leur vie entre bureau et mondanité, décidaient de se faire engager au service d’un milliardaire comme valet et cuisinière. Le milliardaire en question était d’ailleurs incarné par David Wayne, premier acteur à incarné Digger Barnes dans Dallas en 1978. La série ne connut qu’une seule saison, et demeure inédite en France. On notera aussi que Larry Hagman s’était déjà essayé à la réalisation, bien avant Dallas, en se faisant la main lors de 2 des épisodes de « The Good Life. » La sitcom était produite par Lorimar, comme Dallas et Côte Ouest quelques années plus tard.

Jinny de mes rêves

I dream of Jeannie

 “Jeannie de mes rêves” (titre original : “I Dream of Jeannie”) est une série télévisée américaine créée par Sidney Sheldon. L’histoire tourne autour de l’astronaute Anthony Nelson qui découvre une bouteille au fond de laquelle vit un génie, Jinny, une authentique princesse des Mille et Une Nuits, âgée de deux mille ans. Aussitôt libérée, elle tombe amoureuse de l’astronaute qui l’emmène chez lui.

La série a été créée pour concurrencer “Ma sorcière bien-aimée” (Bewitched), la série à succès de la chaîne ABC débutée un an plus tôt, en 1964. “Jeannie de mes rêves” s’inspire d’un film au thème similaire (génie) et dans lequel Barbara Eden tenait déjà un rôle : “The Brass Bottle” (en), sorti au cinéma un an avant la diffusion à la télévision de Jinny.

Distribution :

  • Barbara Eden : Jinny (Jeannie dans la version originale)
  • Larry Hagman : le capitaine puis major Anthony Nelson
  • Bill Daily : le capitaine puis major Roger Healey
  • Hayden Rorke : le colonel Alfred Bellows
  • Emmaline Henry : Amanda, la femme du docteur Bellows (saisons 2 à 5)
  • Philip Ober (VF : Jacques Berthier) : le général Wingard Stone (saison 1)

Dans la version française, c’est Gérard Hernandez qui doublait le personnage de Tony Nelson, et c’est Nelly Vignon qui doublait Jeannie.

En 1991 un film de réunion Jeannie de mes rêves fut produit pour célébrer les 25 ans de la série. Malheureusement Larry Hagman déclina l’invitation de participer à ce téléfilm. Un autre acteur, Christopher Bolton, repris le rôle de Antony Nelson, et un autre rôle fut ajouter et c’est Ken Kercheval qui fit ainsi un clin d’œil dans l’univers de Jinny.

Here we go again

“Here We Go Again” est une sitcom américaine qui a été diffusée sur ABC de janvier à avril 1973, le samedi soir. La série, produite par Metromedia/Bobka Productions, a duré 13 épisodes.

La série dépeint la vie de deux couples divorcés. Richard et Judy, qui ont un fils, Jeff, divorcent après 17 ans de mariage en raison d’incompatibilité. Jerry et Susan, qui ont deux enfants, Cindy et Jan, divorcent après un mariage de dix ans en raison d’adultère. Richard et Susan tombent amoureux et se marient. Il emménage dans la maison de Susan, qui est proche des maisons de leurs ex-conjoints.

Le casting comprend Larry Hagman dans le rôle de Richard Evans, Diane Baker dans le rôle de Susan Standish-Evans, Dick Gautier dans le rôle de Jerry Standish, Nita Talbot dans le rôle de Judy Evans, Leslie Graves dans le rôle de Cindy Standish, Kim Richards dans le rôle de Jan Standish et Chris Beaumont dans le rôle de Jeff Evans.

Larry s'amuse avec Sir Terry Wogan, présentateur star de la BBC
Dans un épisode de "Ma Sorcière bien aimée"

S.O.B.

Dans la filmographie de Larry Hagman on trouve aussi ce film de 1981 intitulé S.O.B.

Il s’agit d’une comédie satirique hilarante réalisée par le célèbre Blake Edwards (La Panthère Rose) et qui montre de manière assez cruelle l’envers du décor Hollywoodien. 

Dans la distribution de ce film remplie de stars, on trouve aussi John Pleshette.

Primary Colors

Film de Mike Nicols sorti en 1998, Primary Colors est tiré d’un livre publié anonymement et qui raconte, sous couvert de changement de noms des personnages, la campagne politique d’un sénateur américain obsédé sexuel dont l’équipe passe son temps à caché et réparé ses fautes dans l’espoir de le suivre aux plus hautes fonction du pays. John Travolta campe un personnage qui n’est pas sans évoqué Bill Clinton, il est entouré notamment de l’extraordinaire actrice Kathy  Bates (Misery, Titanic) et dans un second rôle extrêmement troublant on retrouve Larry Hagman dans le rôle d’un vieux sénateur hanté par un terrible secret.

Si vous n’avez pas vu ce film, je vous le recommande vivement, et pas seulement pour voir Larry Hagman.

Ambulances tous risques

Ambulances tous risques (Mother, Jugs and Speed) est un film américain réalisé par Peter Yates, sorti en 1976. Il s’agit d’une comédie qui met en scène le quotidien difficile et mouvementé d’un groupe d’ambulanciers de Los Angeles confrontés aux situations les plus cocasses.

Le film a été tourné à Los Angeles, avec des décors réalistes et des dialogues savoureux. Il a bénéficié d’un casting prestigieux, composé notamment de Raquel Welch, Bill Cosby, Harvey Keitel, Allen Garfield, L.Q. Jones, Bruce Davison, Read Morgan et Larry Hagman dans le rôle de Murdoch. 

Le film a connu un succès commercial et critique à sa sortie, se classant quatrième au box-office américain avec plus de 20 millions de dollars de recettes. Il a également reçu des critiques positives pour son humour décalé, son rythme soutenu et ses performances.

Le film aborde des thèmes comme la rivalité entre deux agences d’ambulances, la corruption policière, la drogue, la violence ou encore l’amour. Il offre un mélange comique-drame qui fait rire tout en émouvant parfois.

Alain Carrazé est un journaliste français spécialisé dans les séries télé. Il a présenté l’émission « Destination Séries » sur Canal Jimmy dans les années 90 et anime ou participe à de nombreux podcasts consacré aux séries. En 2012, sur la chaine CineWebRadio, il rendait un hommage à Larry Hagman après le décès de l’acteur. [Durée : 9,34 mn]

Larry Hagman est totalement indissociable du personnage de J.R. Ewing et l’inverse est également vrai. On oublie souvent que dans « Dallas quand tout à commencé » un jeune acteur, Kevin Wixted, incarnait Junior adolescent…

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