Michaël Parks

Michael Parks, de son nom complet Harry Samuel Parks, est né le 24 avril 1940 à Corona, en Californie, et s’est éteint le 9 mai 2017 à Los Angeles. Acteur à la carrière prolifique et singulière, Parks s’est illustré par sa versatilité, explorant avec aisance le cinéma, la télévision, et la musique. Peu connu du grand public pendant une bonne partie de sa carrière, il jouissait cependant d’une véritable aura auprès de nombreux réalisateurs, dont Quentin Tarantino et Kevin Smith, qui voyaient en lui un acteur hors pair, capable d’incarner des personnages complexes et ambigus avec une intensité rare.

Michael Parks commence à se faire connaître du public dans les années 1960 grâce à la série télévisée Then Came Bronson (1969-1970), où il interprète Jim Bronson, un ancien journaliste voyageant à moto à travers les États-Unis à la recherche de sens. Cette série culte marqua une génération et propulsa l’acteur sur le devant de la scène. La profondeur et l’introspection qu’il apportait à ce rôle de solitaire ont durablement marqué la critique. Cependant, c’est dans les années 1990 et 2000 que Parks va véritablement atteindre un statut de culte, en grande partie grâce à Quentin Tarantino et Robert Rodriguez. Dans le diptyque Kill Bill (2003-2004), il incarne deux rôles distincts, celui du shérif texan Earl McGraw, personnage qu’il reprendra également dans Une nuit en enfer (1996) et Boulevard de la mort (2007), ainsi que celui de l’esthète mexicain Esteban Vihaio dans Kill Bill: Volume 2. Sa capacité à interpréter des personnages si divers et ses dialogues marquants, souvent teintés d’ironie et de sagesse cynique, sont devenus sa signature.

Par la suite, Kevin Smith, cinéaste admiratif de son travail, lui confie des rôles clés dans plusieurs de ses films. En 2011, Parks livre une performance impressionnante dans Red State, où il campe un fanatique religieux, rôle qui lui valut les éloges de la critique. Il récidive en 2014 dans le film horrifique Tusk, où il joue un chirurgien dément avec une présence troublante.

En plus de sa carrière d’acteur, Michael Parks était aussi chanteur. Durant les années 1960 et 1970, il enregistra plusieurs albums, avec un style folk-country qui rappelait l’esprit des balades solitaires de Then Came Bronson. Sa voix grave et émotive ajoutait une nouvelle corde à son arc, faisant de lui un artiste aux multiples talents, bien qu’il n’ait jamais accédé à la notoriété musicale.

La vie privée de Michael Parks fut marquée par une certaine discrétion. Il fut marié à cinq reprises, notamment avec l’actrice Jan Moriarty, qu’il épousa en 1964. Leur mariage fut cependant écourté tragiquement par la mort prématurée de Moriarty l’année suivante.  Il fut également marié à Oriana Parks, Alston Fenci, Carolyn Kay Carson, et Louise M. Johnson. Il eut un fils, James Parks, également acteur, avec qui il partagea l’écran dans plusieurs productions, y compris Kill Bill.

À travers une carrière s’étalant sur plus de cinq décennies, Michael Parks a su s’imposer comme l’un des acteurs les plus énigmatiques et fascinants de son temps. Bien que souvent relégué à des seconds rôles, il a marqué de son empreinte chaque projet auquel il a participé, soit près de 150 rôles à partir de 1961.