Jane Wyman
Angela Gioberti Channing Erikson Stavros Agretti
Biographie
Jane Mayfield, connue sous le nom de Jane Wyman, est née le 5 janvier 1917 à Saint Joseph, Missouri, aux États-Unis. Elle a commencé sa carrière en tant qu’actrice en 1932, avec de petits rôles à Hollywood sous le pseudonyme de “Jane Durrell”. Elle a opté pour le nom “Jane Wyman” lorsqu’elle a signé un contrat avec la Warner Bros. en 1936. Elle a été partenaire de Ray Milland, Gregory Peck, Marlene Dietrich, Charles Laughton, Edward G. Robinson ou Kirk Douglas, et a été nommée quatre fois pour l’Oscar de la meilleure actrice. Elle a remporté l’Oscar de la meilleure actrice pour son interprétation d’une jeune fille sourde et muette victime d’un viol dans Johnny Belinda (1948).
Elle a également été à l’aise dans le mélodrame d’après Marjorie Kinnan Rawlings ou remake du film de Jean Stelli Le Voile bleu (1942, avec Gaby Morlay), dans la comédie qui l’oppose à James Stewart, David Niven, Jack Carson, dans des films signés Alfred Hitchcock et Billy Wilder ou une adaptation de Tennessee Williams, La Ménagerie de verre. Elle s’essaie à la comédie musicale au côté de Bing Crosby sous la direction de Frank Capra dans Si on mariait papa. Elle revient au western pour Raoul Walsh, et succède à Barbara Stanwyck dans le remake de Mon grand (So Big!) de William A. Wellman. Douglas Sirk lui offre deux classiques du mélodrame : Le Secret magnifique et Tout ce que le ciel permet, les deux face au séducteur Rock Hudson.
Jane Wyman fut marié 5 fois, tout d’abord avec Ernest Wyman de 1933 à 1935, puis avec Myron Futterman de 1938 à 1939. Elle épousa ensuite Ronald Reagan, alors simple journaliste sportif, futur acteur et qui devint ensuite Président des Etats-Unis en 1981. Avec lui elle eut deux filles, Maureen et Christine, et ils adoptèrent un garçon, Michaël. Elle épousa ensuite à deux reprises Fred Karger en 1952, puis à nouveau en 1961.
En dehors de sa carrière d’actrice, Jane Wyman a été impliquée dans plusieurs causes caritatives, notamment la recherche sur le cancer et la lutte contre la maltraitance des enfants. Elle a également été active dans la politique, soutenant le Parti républicain et faisant campagne pour Ronald Reagan lors de sa candidature à la présidence des États-Unis en 1980.
Jane Wyman est décédée le 10 septembre 2007 à Palm Springs, en Californie, à l’âge de 90 ans. Elle a reçu un Oscar de la meilleure actrice, quatre Golden Globe Awards et a été nominée pour deux Primetime Emmy Awards. Elle a également été honorée par la ville de Saint Joseph, Missouri, où elle est née, avec une statue en bronze à son effigie.
Selon certaines sources, le divorce de Jane Wyman avec Ronald Reagan intervint à la demande de Jane Wyman après qu’elle ait eu une aventure avec Lew Ayres, son partenaire dans le film Johnny Belinda. L’acteur était prêt à passer l’éponge sur cette incartade, se voyant terminer sa vie avec Jane Wyman, mais celle-ci demanda le divorce et leur relation par la suite demeura extrêmement tendue. Cela n’empêcha pas Jane Wyman de faire campagne en 1980 pour le parti Républicain (et donc pour Ronald Reagan). Après l’élection et alors qu’elle tournait Falcon Crest, sa partenaire Lana Turner avec qui elle ne s’entendait pas du tout révèla qu’elle était très amère de l’arrivée de Reagan à la Maison Blanche (sans doute aurait-elle apprécié d’y être à ses côtés). Quelques saisons plus tard elle se consola en révélant que son salaire sur la saga était 10 fois celui du président des USA.
Johnny Belinda
Film Américain (1949) de Jean Negulesco, scénario de Allen Vincent, Elmer Harris et Irma von Cube. Film en noir et blanc, en langue anglaise et langue des signes.
Le film raconte l’histoire de Belinda McDonald, une jeune fille sourde et muette qui vit avec son père sur une propriété agricole. Elle est traitée avec rudesse par son père, qui la considère comme une domestique simple d’esprit. Le docteur Richardson, qui a remarqué l’intelligence de Belinda, tente de l’éveiller malgré l’hostilité de la tante Angie. Belinda est violée par Locky McCormick, un vil séducteur, et a un enfant nommé Johnny Belinda par la famille McDonald, qui supporte mal ce déshonneur, sauf Aggie qui s’humanise en constatant le courage de sa nièce. Quand Locky cherche à reprendre de force l’enfant, Belinda le tue et parce qu’elle a agi comme une mère qui défendait son petit, la cour l’acquitte de son crime.
Avec Jane Wyman (Belinda McDonald), Lew Ayres (Dr Robert Richardson), Charles Bickford (Black McDonald), Agnes Moorehead (Aggie McDonald), Stephen McNally (Locky McCormick), etc…
Dans la distribution on remarque aussi la présence de Agnes Moorehead, connue ensuite pour son rôle d’Endora, la belle-mère acariâtre dans la série « Ma Sorcière bien-aimée » (Bewitched)
Tout ce que le ciel permet
“Tout ce que le ciel permet” (“All That Heaven Allows”) est un film américain réalisé par Douglas Sirk et sorti en 1955. Le film est un mélodrame qui suit l’histoire de Cary Scott, une veuve avec deux grands enfants, qui mène une vie terne dans une maison cossue d’une charmante petite ville de la côte est. Ses amis, ses enfants voudraient lui faire épouser un homme de son âge et de sa condition, mais son cœur la pousse vers le fils de son jardinier qui monte une pépinière, il est bien plus jeune qu’elle et souhaite l’épouser. Les différences d’âge, de milieu social, l’égoïsme et le conformisme des enfants, l’intolérance de la bonne société auront un temps raison de cet amour, enfermant ainsi Cary dans une prison sans âme.
“Tout ce que le ciel permet” a été nominé pour le prix de la meilleure actrice pour Jane Wyman aux Oscars de 1956. Le film a également remporté le prix du meilleur film étranger au Festival international du film de Locarno en 1956.
Distribution : Jane Wyman (Cary Scott), Ron Kirby (Rock Hudson), Sara Warren (Agnes Moorehead), etc…
“Tout ce que le ciel permet” est une critique de la société américaine des années 1950, qui était très conservatrice et conformiste. Le film explore les thèmes de l’amour, de la différence d’âge, de la classe sociale et de la pression sociale. Il montre comment la société peut être intolérante envers ceux qui ne suivent pas les normes sociales et comment cela peut affecter les individus. Le film est également une critique de la superficialité de la vie de banlieue et de la pression pour s’y conformer. En fin de compte, le message du film est que l’amour est plus important que la conformité sociale et que les gens devraient être libres de poursuivre leur propre bonheur, peu importe ce que les autres pensent.
Jane Wyman à l’honneur d’avoir deux étoiles sur le Hollywood Walk of Fame, l’une pour sa carrière au cinéma et l’une pour sa carrière à la télévision. Ces deux étoiles font partie du placement d’origine des étoiles dans les années 60.