Blood is thicker than Oil

Dallas

L'Odyssée des Ewing du Texas

L'Univers des Ewing

Les Voitures de Dallas

L’automobile. Souvent symbole de réussite sociale, de virilité parfois, vecteur d’une image toujours. Dans Dallas les voitures sont très nettement attachées à leur personnage, ce qui permet d’identifier immédiatement un héros sans le voir.

La voiture est aussi liée parfois à une intrigue, voir à un cliffhanger ou elle peut même devenir une arme (la mort de Bobby). Ci-dessous un petit catalogue des véhicules de la série, bien loin des voitures de luxe tape-à-l’œil de Dynastie

Les voitures des personnages principaux

J.R. restera longtemps fidèle aux Mercedes classe S. Dans les premiers épisodes, il roule en Mercedes 450SEL, un modèle vendu aux Etats-Unis de 1973 à 1980. Après son premier divorce d’avec Sue Ellen, il échangera cette auto contre le nouveau modèle, produit de 1979 à 1991 (soit à peu près la même durée de vie que la série) : une 380SEL à jantes alliage Fuchs qui demeurera dans la mémoire collective comme  » la  » voiture de J.R., même lorsque, dans un élan de patriotisme, il choisira de rouler dans la Cadillac Allanté qu’il avait offerte à Mandy Winger. (La Cadillac Allanté était un élégant cabriolet à deux places, destiné à concurrencer Mercedes et BMW aux Etats-Unis, dessiné par Pininfarina et pour lequel la General Motors avait mis en place un pont aérien extrêmement dispendieux entre Turin et Detroit… ce qui n’empêcha pas cette voiture de se révéler un échec commercial retentissant !). Avant de faire confiance à General Motors, J.R. roulera durant quelques épisodes avec une 560SEL de la seconde génération, reconnaissable à ses jantes alliage et à ses boucliers d’un dessin différent. Erreurs : lorsque Sue Ellen a un accident avec Mickey Trotter, elle conduit la 380SEL de J.R. (on la reconnaît clairement lorsqu’elle sort de Southfork). Mais, un instant plus tard, quand la voiture conduite par Walter Driscoll heurte volontairement la Mercedes, c’est la vieille 450 qui s’y colle et effectue un tonneau mémorable… On décèle ici les limites budgétaires de la production ! A noter que cette scène avait lieu de nuit, sans doute pour mieux dissimuler la supercherie ! Dans le même esprit, les scènes où J.R. rentre à Southfork étaient manifestement tournées une fois pour plusieurs épisodes : à maintes reprises, on le voit rouler dans sa nouvelle Mercedes, puis prendre le virage au volant de l’ancienne ! ça fait désordre…

Bobby, c’est bien sûr l’homme à la décapotable. Une voiture qui correspond bien à la personnalité du jeune frère de J.R. et sert son image de play-boy fortuné et plus insouciant que son aîné. Mais Bobby est lui aussi un adepte de la firme de Stuttgart car il ne s’agit pas de n’importe quel cabriolet : une Mercedes 450SL rouge, avec intérieur en cuir noir et jantes Fuchs. Une auto qui sera présente à chacun des moments importants dans la vie de Bobby : c’est à son volant qu’il quitte Southfork avec Pam et qu’il est prévenu de l’attentat contre J.R. ; c’est dans cette voiture qu’il est repéré par la police alors qu’il vient de trouver le cadavre de Faraday ; c’est en la rejoignant qu’il se fait « tuer » et c’est à son volant que Pam sera défigurée… A noter : bien entendu, Bobby usera plusieurs cabriolets successifs : la 450SL des débuts sera remplacée en 1981 par une 380SL (identique extérieurement, aux appuie-têtes, au volant et à l’autoradio près), puis en 1986 par une 560SL (toujours la même carrosserie, mais avec un léger restylage (spoiler avant, nouvelles jantes) et un intérieur en cuir beige… Un détail amusant : cette dernière auto apparaît après le rêve de Pam. Bobby gare donc sa 380SL devant chez elle à la fin de la saison 1984-1985, puis monte dans sa 560SL au début de la saison 1986-1987…

Après l’accident de Pamela en 1987, J.R. offrira généreusement une Maserati Bi-turbo Spyder noire à son petit frère, un modèle aussi séduisant que mécaniquement fragile… Une auto qu’on verra peu. Durant la onzième saison en effet, Bobby s’offre une Jaguar XJ-SC V12 convertible davantage digne de son standing (est-ce une suggestion de Cliff Barnes ?). Scène d’anthologie automobile de cette même saison : Bobby et Cliff arrivant ensemble aux Pétroles Ewing dans leurs autos respectives, Cliff en coupé et Bobby en cabriolet, à l’époque où la gamme XJS faisait un tabac aux Etats-Unis ! Puis Bobby reviendra à Mercedes jusqu’à la fin de la série, avec le nouveau (et exceptionnel) roadster 500 SL présenté en 1989. C’est d’ailleurs la dernière voiture que l’on peut voir dans le dernier épisode de la dernière saison : Bobby la gare à Southfork avant d’entendre un certain coup de feu…

Les voitures de Sue Ellen constituent un excellent point de repère dans la comparaison Dallas/Dynastie et l’évolution suivie par les personnages de ces deux séries. Au début, l’épouse de J.R. roule plutôt modestement dans un break Mercury parfaitement anonyme. Dans un élan de générosité, J.R. lui offre en 1981 un autre break… une Mercedes 300TD jaune paille, le seul break de luxe produit dans le monde à l’époque ! Sue Ellen est folle de joie en découvrant sa nouvelle auto. Mais les femmes sont insatiables et, dans la saison 1983-1984, Sue Ellen s’offre carrément l’un des modèles les plus chers de la gamme Mercedes à l’époque : un coupé 380SEC bleu métallisé, au volant de laquelle elle connaîtra bien des aventures : on verra beaucoup cette voiture durant son idylle avec Peter Richards, quand Sue Ellen surprendra J.R. avec Holly Harwood… A noter : au début de la saison 1985-1986, Sue Ellen sombre à nouveau dans l’alcoolisme. Il existe une scène où, bien décidée à aller se saouler, elle s’installe au volant de son coupé et démarre en trombe… permettant au téléspectateur subjugué d’apercevoir le gadget le plus spectaculaire de l’auto : j’ai nommé le bras automatique qui amène la ceinture de sécurité au conducteur quand on met le contact ! Même bouleversée, Sue Ellen la boucle (je parle bien sûr de la ceinture…) ! A noter : le coupé sera remplacé par une 420SEC en 1986… identique, aux jantes et aux pare-chocs près.

Pamela se voit offrir une Chevrolet Corvette noire (de la génération 1968-1982) par Bobby en 1981, juste avant que Chevrolet ne renouvelle ce modèle. Par la suite, Pam roulera en Porsche 911 SC Targa, puis en Carrera cabriolet avec laquelle elle s’offre d’ailleurs un joli tête-à-queue juste après la mort de Bobby, illustrant bien le caractère franchement survireur de la 911, qui lui n’a rien d’imaginaire… A noter que si Pam avait eu son accident de 1987 en Porsche, elle n’en aurait sans doute pas réchappé : avec le moteur à l’arrière, la protection des passagers est réduite à sa plus simple expression en cas de choc frontal !

Cliff Barnes entame son ascension sociale en BMW série 6, un gros coupé lancé en 1976. Son exemplaire, de couleur marron qui n’est pas la plus seyante, lui servira d’asile alors que, persuadé d’être ruiné, il y passe la nuit avant d’être réveillé par Jackie qui lui apprend que son gisement dans le Golfe est enfin productif ! Pour fêter ça, Cliff s’offre en 1984 un coupé Jaguar XJS, qui commençait à l’époque une deuxième carrière outre-Atlantique (Jaguar ayant renoncé à l’intérieur 100% skaï et plastique des débuts au profit d’une belle sellerie cuir et d’un tableau de bord plaqué en ronce de noyer…)

Jock roule en Lincoln Mark VI Edition Cartier, un très gros coupé à l’ineffable mauvais goût, bien que décoré par la célèbre firme française.

Ellie, en plus de son vélo d’appartement, utilise parfois un cabriolet VW Golf série 1, une auto très populaire auprès des retraités américains.

Clayton (encore l’influence de Dynastie) n’utilise, dans un premier temps, que des Rolls Royce : une Silver Spirit bicolore la plupart du temps, et parfois une Phantom V (une auto très rare, produite de 1959 à 1968 et entièrement fabriquée à la main). Ensuite (toujours le patriotisme), Clayton se contentera d’une Cadillac Séville. Grandeur et décadence…

Ray respecte son image de cow-boy en restant fidèle aux Jeep Cherokee pick-up, du moins jusqu’à 1987, date à laquelle le quadragénaire aux tempes argentées s’offrira un gros break GMC Suburban 9 places (!), histoire de véhiculer dignement sa nouvelle famille (Jenna et sa progéniture étant venus s’installer chez lui). Dérivé du Chevrolet Blazer, le Suburban était un gros 4×4 exclusivement équipé d’énormes V8, une auto au style très camionnesque (mais à peu près indestructible, idéal pour un père de famille responsable).

Donna utilise des berlines ou coupés américains de luxe : Lincoln Town Car, Cadillac Séville, Cadillac DeVille Coupé.

Lucy, quant à elle, gravit rapidement les échelons : partie de très loin avec sa Fiat X1/9 (un intéressant coupé découvrable dessiné par Bertone mais desservi par une mécanique roturière héritée de la Ritmo), elle roulera plus tard en Triumph TR7 (championne de la rouille et des connexions électriques fantaisistes), en Porsche 924 (un ersatz à moteur Audi) puis en 944 (enfin une vraie Porsche). Lors de son retour à Dallas en 1988, Lucy utilise une Saab 900 turbo cabriolet (avec siège conducteur réglable en hauteur, probablement).

Mitch, en bon étudiant désargenté, utilise une vieille Ford Mustang de la génération 1963-1968 (décapotable quand même).

Jenna roule en Lincoln Mark VII (dans certaines scènes, on peut voir sur les portes avant le clavier à code qu’il fallait utiliser à la place de la clé sur ce modèle). En 1987, Jenna s’offrira une des dernières BMW série 6, marron métallisé (non, elle n’a pas récupéré celle de Cliff : son auto est nettement plus récente, on la reconnaît aux projecteurs ellipsoïdaux apparus en 1986). Sue Ellen offre un cabriolet Ford Mustang (1978-1994) à Jamie, dont le frère Jack s’offre une Lotus Esprit turbo rouge grâce à ses dividendes de nouvel actionnaire des Pétroles Ewing. Jamie y trouvera la mort à la fin du rêve de Pam. A noter : Lotus n’étant pas une marque aisément identifiable par le téléspectateur moyen, dans l’épisode où Cliff fait visiter ses installations pétrolières à Jack, on entend celui-ci parler de sa… Ferrari rouge !  

Casey Denault, quant à lui, flatte notre chauvinisme au volant d’une… Peugeot 505 STI V6, dont la firme franc-comtoise réussit à fourguer un certain nombre d’exemplaires aux Etats-Unis au cours des années 80 (notamment à New York, où la flotte de taxis 505 n’atteignit pas moins de mille unités en 1982). Cela étant, Denault n’étant qu’un vulgaire escroc perpétuellement fauché et qui plus est habillé la plupart du temps comme un sinistre péquenaud, on ne peut pas dire que la 505 ait trouvé un rôle très valorisant dans « Dallas » !

Sly est la propriétaire d’un cabriolet Chrysler LeBaron, décapotable bon marché qui fit un tabac en Californie et en Floride à la fin des années 80. Enfin, gardons le meilleur pour la fin :

Mark Graison a choisi la plus voyante de toutes les voitures, mais personnellement c’est ma préférée : une créature appelée Zimmer Golden Spirit : en gros, une Mustang’78 dotée d’un capot démesuré (censé rappeler les années 30 !), et d’une capote à compas apparents (pour faire « vintage » …). N’oublions pas les vases à fleurs synthétiques fixés sur le haut des portières, et la mascotte de (fausse) calandre dorée à l’or fin… Un summum de bon goût, qui s’est très bien vendu sur la côte Ouest dans les années 80 ! C’est cette auto (repérable entre toutes) qui trouble Pam lorsqu’elle l’aperçoit après la mort de Mark…

Et dans Dallas 2012

Et dans Dallas 2012 aussi il y a de très belles voitures. Trop d’ailleurs pour les lister, mais visiblement on a franchi un cap dans le niveau de luxe (et dans le niveau de placement de produit, puisque les marques sont clairement mises en avant). Avant de vous livrer une petite liste (non-exhaustive) des plus marquantes de cette nouvelle mouture, permettez-moi de vous faire remarquer que comme un certain temps s’est écoulé entre le tournage du premier épisode, qui devait convaincre la chaine TNT et les producteurs, et le tournage de l’épisode 2, eh bien les véhicules ne sont plus les mêmes, même si certains se ressemblent étrangement. La plus belle voiture du premier épisode est celle dans laquelle Sue-Ellen arrive à Southfork, il s’agît d’une magnifique Porsche Panamera 970 de couleur blanche, modèle année 2010.

Et un peu plus tard dans les épisodes suivants John-Ross pilote un roadster de la marque Tesla de couleur noire sorti en 2011. Il s’agit d’un véhicule électrique considéré comme le plus rapide au monde et d’une valeur d’environ 120.000 €.

Quant à la voiture dans laquelle se déplace Martha Del Sol dans le premier épisode, on reconnait aisément une Ferrari F430 Spider modèle 2009, un véhicule dont le prix approche les 175.000€.

 Beaucoup moins luxueuse est la voiture dans laquelle ‘Bum’ planque en toute discrétion pour surveiller les faits et gestes des Ewing puisqu’il possède un Mercury Grand Marquis, modèle de 1995 produit par la marque Mercury, une filiale de Ford. Le modèle n’est plus fabriqué ni commercialisé depuis 2011.

Plusieurs modèles de BMW sont également utilisés dans la série (notamment une BMW 7 grise et un cabriolet BMW 128i de couleur rouge) mais la plupart des voitures vu à l’écran sont des Chevrolet, et les véhicules utilitaires (camionnette, voiture de police, ambulance) sont de marque Ford, deux marques typiquement américaines.

Les Costumes des Ewing

Travilla

William « Billy » Travilla, plus connu comme Travilla, est un costumier américain né le 22 mars 1920 à Los Angeles et mort le 2 novembre 1990 dans la même ville. Il travailla pour la télévision et le cinéma, participant à une centaine de films américains, entre 1941 et 1980.

Travilla est plus particulièrement connu pour avoir conçu les costumes de l’acteur Errol Flynn et de l’actrice Marilyn Monroe sur huit de ses films, dont la robe blanche soulevée sur la bouche de métro dans la scène devenue mythique de Sept ans de réflexion (1955), mais aussi la robe en lamé doré de Les Hommes préfèrent les Blondes (1953) ou celle de satin de Comment épouser un milliardaire (1953).

Il habilla également Marlène Dietrich, Joan Crawford ou Loretta Young.

Il réalise également des costumes pour des séries télévisées et des téléfilms, en 1960 puis de 1979 à 1986. En 1956 il créera même une ligne de prêt-à-porter California fashion.

Sans doute moins mis en avant par la production de Dallas que ne le fut Nolan Miller par les producteurs de Dynastie, Travilla fut cependant responsable des costumes de Dallas durant la majeure partie de son histoire et on lui doit la plupart des robes portées par les actrices, notamment lors des bals du pétrole. Les robes les plus extravagantes furent portées par Barbara Carrera durant la saison 9 et c’est d’ailleurs pour l’épisode Le Chant du Cygne que Travilla reçu un Emmy Award pour les meilleurs costumes, en 1985. Travilla a également travaillé de 1984 à 1986 pour les costumes de Côte Ouest.

Durant sa carrière, il gagne un Oscar de la meilleure création de costumes en 1950 pour le film Les Aventures de Don Juan de Vincent Sherman avec Errol Flynn, ainsi que deux Emmy Awards. Il est nominé trois fois lors de remises de prix.

Il meurt le 2 novembre 1990 à Los Angeles. Il était veuf de l’actrice américaine Dona Drake (1914-1989), qu’il avait épousée en 1944. Travilla a raconté avoir eu une brève liaison avec Marilyn Monroe mais selon les historiens du cinéma, cela est peu probable…car

Travilla était gay : après s’être séparé de sa femme, il vécut en couple jusqu’à la fin de sa vie avec son collègue styliste William « Bill » Sarris, qui hérita de sa fortune en 1990.

Le costume traditionnel du Cowboy

Bien entendu lorsque l’on parle de Dallas et de costume, on pense immédiatement aux tenues de cowboy que portent non seulement Ray et Bobby pour aller mener les troupeaux à travers les prés, mais également la plupart des hommes du Texas y compris dans les restaurants et leur chambre à coucher.

Trois éléments composent essentiellement ce costume : le jean (remplacé par un pantalon de ville pour le bureau), le stetson et les santiags.

Traditionnellement le jean est de marque Wrangler, une marque américaine de jeans, créée en 1947, actuellement la propriété de VF Corporation, qui détient également les marques Lee, The North Face, ou Timberland. Les jeans Wrangler ont été popularisés, associés à l’image du rodéo, par la firme Blue Bell dans le milieu des années 1940. Et dans les années 80 plusieurs des acteurs de Dallas ont participés à une campagne de publicité pour cette marque.

Le Stetson, chapeau iconique, est lui aussi indissociable de l’image du cowboy. Un stetson est un type de chapeau de cow-boy, souvent en feutre, dont les bords typiquement larges servent à protéger du soleil les yeux de celui qui le porte. Ce chapeau a été popularisé par Buffalo Bill. Le stetson a été inventé par l’Américain John B. Stetson dans les années 1860. Pour lancer son produit, John B. Stetson avait expédié un chapeau à des boutiques d’habillement de chaque ville du Sud-Ouest en leur proposant d’en commander une douzaine ; il a reçu rapidement des commandes de toute la région. Les chapeaux Stetson sont aujourd’hui principalement fabriqués à Garland, Texas. D’abord vendu en 1865 sous le nom de « Boss of the Plains » (le « patron des plaines »), ce chapeau a ensuite été appelé plus simplement « Stetson » par référence à son inventeur. Le nom commercial s’est ensuite lexicalisé : le mot stetson est donc un onomastisme, utilisé comme nom commun pour désigner tous les chapeaux similaires au Stetson original, y compris ceux qui ne sont pas de cette marque.

Larry Hagman était connu pour être un grand collectionneur de Stetson, puis par extension de toutes sorte de chapeau du plus traditionnel au plus burlesque.

Une santiag (ou botte de cowboy) se réfère à un style spécifique de botte, historiquement portée par les vaqueros (traduits en anglais par cow-boys, des bouviers montés à cheval), au Nord du Mexique et au Sud-Ouest des États-Unis. Elle possède un talon assez haut, un bout pouvant aller d’arrondi à pointu, une tige haute et ne possède traditionnellement aucun lacet. Les santiags sont principalement fabriquées à base de cuir de vachette mais elles peuvent également être fabriquées à base de peaux exotiques telles que d’alligator, d’autruche, d’élan, de bison, de serpent, de lézard, d’éléphant, de buffle et autres. Le terme santiag est une apocope de l’espagnol Santiago (« Saint-Jacques »). Ces chaussures sont notamment portées au Nord du Mexique et au Sud-Ouest des États-Unis d’Amérique, dans des États autrefois Mexicains (Californie, Nevada, Utah, Arizona, Nouveau-Mexique, et une partie du Colorado). Néanmoins aux USA on ne parle pas de santiags mais de Cowboy boots.

Pour être complet concernant Travilla, il ne fournissait pas la garde-robe de Barbara Bel Geddes ; en effet celle-ci demeurait fidèle au légendaire tailleur de Hollywood Jean-Louis. Les costumes de Barbara Bel Geddes furent d’ailleurs bien souvent l’objet de plaintes de la part des téléspectateurs… Mais ceux-ci ne furent pas davantage satisfait lorsqu’ils découvrirent Donna Reed avec sa coiffure ébouriffée et ses tenues Chanel.

D’autres vêtements proviennent également de boutiques de luxes de Dallas tels que Lou Lattimore, Loretta Blum ou Marie Leavell, ainsi que de la boutique de mode de Neiman-Marcus ou la production à un compte ouvert à l’année. La plupart des tenues sont achetées en double afin de palier à tout accident en cours de tournage. Il en va ainsi des chemises de ces messieurs, qu’il faut parfois changer entre deux prises à cause de la transpiration causée par les fortes chaleurs lors des tournages estivaux au Texas. {Ci-contre Larry Hagman et Linda Gray posent avec un thermomètre indiquant 105 degrés fahrenheit, soit un peu plus de 40 degrés Celsius}

Certaines actrices ont également des arrangements avec la production afin de choisir leurs tenues. Ainsi durant une période Linda Gray ne portait à l’écran que du Giorgio Armani. Les producteurs quant à eux souhaitaient, pour davantage de réalisme, que les tenues soient achetées au Texas plutôt qu’en Californie, et qu’en dehors des scènes de Bal du Pétrole ou autres occasions exceptionnelles, les tenues soient plutôt du prêt à porter, voir même dans les premières saisons les propres vêtements des acteurs afin de coller au maximum à la réalité.

Et lorsque les tournages se terminent, les vêtements sont entreposés dans une partie dédiée des studios avec des étiquettes permettant de les identifier, et en fin de saison le tout est vendu, sauf dans le cas où une réutilisation peut être prévue. Les actrices ne gardent pas leurs robes.

On notera également que durant les premières saisons, les budgets de production étaient limités et que les acteurs notamment masculins devaient souvent porter leurs propres vêtements. Ce fut en particulier le cas lors du tournage des tout premiers épisodes, comme le racontent Ken Kercheval et Victoria Principal dans la réunion Dallas retour à Southfork.

Dans la série Dallas 2012, c’est Rachel Sage Kunin qui est responsable des costumes durant les 3 saisons. Cette jeune designeuse qui a fait ses études en Californie a débuté au cinéma dans le département habillement de Roger Corman (célèbre producteur et réalisateur de films d’horreurs notamment, qui popularisé Vincent Price et révéla Jack Nicholson). Elle a ensuite participé à de nombreux films et séries, parmi lesquels Casper l’apprenti fantôme ((1997), Venom (2005) ou les séries Cane (2007, produite par Cynthia Cidre) ou Jane the Virgin (2014/2019).

Le Sport dans Dallas

On voit assez peu de sport dans Dallas, si ce n’est le rodéo qui fait partie de la tradition du ranch. Néanmoins plusieurs références sont faites notamment à l’équipe de Football Américain de la ville, les Dallas Cowboys. Le Stade des Cowboys est notamment utilisé pour quelques scènes mémorables, celle en particulier ou J.R. rencontre Dusty pour lui expliquer que Sue-Ellen ne restera pas avec lui à cause de sa défaillance, mais également parce que J.R. y organise son premier repas romantique avec Mandy Winger dans une loge privée donnant sur la pelouse. Et puis n’oublions pas que le stade apparait en bonne place dans le générique de la série. On notera que le stade du générique, qui existait depuis 1971, a été détruit en 2008, remplacé par un stade plus moderne, le AT&T, célèbre pour son immense toit rétractable. Une autre référence est la présence en Guest-star dans quelques épisodes de Jerry Jones dans son propre rôle, à savoir le propriétaire de l’équipe des Dallas Cowboys. Il est ami avec J.R. et sera même présent lors de son enterrement dans la série 2012. Les Cowboys de Dallas sont une franchise de la National Football League basée à Dallas. La franchise fut fondée en 1960. Elle est surnommée l’America’s Team. Les Cowboys ont remporté cinq Super Bowl en janvier 1972, janvier 1978, janvier 1993, janvier 1994 et janvier 1996. 

On peut également voir des références aux équipes sportives locales à plusieurs reprises : quelques fanions ornent les murs de la chambre de John-Ross, et le bar dans lequel Cliff rencontre Sly (et ou J.R. rencontre quelques-uns des types louches qu’il emploie parfois) a sur ses murs des affiches et maillots de certaines équipes.

Une autre référence à une équipe sportive est faite un peu plus tôt dans la série, lorsque Lucy est encore à l’université et qu’elle participe (on ne le voit qu’une seule fois) a l’entrainement des pom-pom girls de cette équipe.

Le saviez-vous ?

En 1994 et pour la première fois, la Coupe du Monde de Football fut organisée aux USA. Le 9 juillet, le match de quart de final entre le Brésil et les Pays-Bas se tenait dans le Cotton bawl, fameux stade de la ville de Dallas. Et en guise d’ouverture pour ce match historique, la BBC diffusa un générique présentant les joueurs des deux équipes à la manière du générique de la série Dallas…

Les Cowboys sont l’équipe de football Américain de la ville de Dallas ; les Rangers sont l’équipe de Baseball ; Les Mavericks sont l’équipe de Basketball de la ville et le FC Dallas est l’équipe de football, appelé là-bas le soccer. Houston et San Antonio ont également des équipes sportives qui portent haut les couleurs Texanes dans les différentes league sportives professionnelles. Concernant les Dallas Cowboys, leur propriétaire, nommé Jerry Jones, a fait quelques apparitions dans la série Dallas, tout comme Mark Cuban, le propriétaire de l’équipe des Dallas Mavericks qui rendit hommage à J.R. à la cérémonie à sa mémoire.

Quelques Notions de Politiques

Aux États-Unis, deux partis politiques dominent la vie politique depuis la fin du XIXe siècle : le Parti démocrate (« Democratic Party ») et le Parti républicain (« Republican Party »). Il existe aussi plusieurs tiers partis tels le Parti libertarien (« Libertarian Party »), le Parti vert (« Green Party »), le Parti de la réforme (« Reform Party »), le Parti constitutionnaliste (« Constitution Party »), etc. Quant aux petits partis, ils sont innombrables.

Dans ce pays, les partis politiques sont organisés de façon très libre. Un Américain est membre d’un parti politique simplement en le déclarant. Il n’est pas nécessaire de s’inscrire ou de payer des cotisations. Dans certains États, un électeur peut s’enregistrer comme membre d’un parti tout en votant pour un autre. La participation à un parti politique devient plus formelle lorsqu’un individu se porte candidat dans une élection.

Le Parti républicain

Le Parti républicain se présente habituellement comme un parti patriotique et défenseur de l’identité et des valeurs américaines. C’est un parti conservateur, dit de droite ou de centre-droit, qui propose généralement des mesures restrictives à l’endroit des minorités, surtout hispanophones, qui milite pour l’officialisation de l’anglais comme langue officielle, qui alimente la méfiance envers les autres religions que la religion protestante et particulièrement l’islamophobie, qui soutient les politiques identitaires xénophobes et discriminatoires, etc. Le Parti républicain défend aussi le principe d’une fiscalité modérée avec des baisses d’impôts et d’une intervention réduite au minimum de l’État dans l’économie. La base électorale du Parti républicain est composée majoritairement d’hommes d’affaires, d’entrepreneurs et des membres de professions libérales. On y trouve majoritairement des hommes, des Blancs d’ascendance WASP, des couples mariés avec enfants, des banlieusards, des citoyens des zones rurales et des chrétiens croyants.

Le Parti démocrate se caractérise normalement comme un mouvement libéral, progressiste et ouvert sur la diversité. Les démocrates s’opposent à toutes les mesures conservatrices ou xénophobes des républicains, notamment toute discrimination fondée sur la langue. Ils militent plutôt pour une société pluraliste et multiculturelle ; ils sont portés à favoriser les mesures de protection à l’égard des minorités, ainsi que celles implantant un minimum de sécurité sociale, de façon à réduire les inégalités sociales. La plupart des minorités ethniques, linguistiques, religieuses ou sociales, ainsi que les citoyens habitant les zones urbaines, forment la base électorale du Parti démocrate. Mais le Parti démocrate est tiraillé par une faction progressiste, une faction centriste et une faction conservatrice.

Le Parti démocrate

Dans Dallas et dans Côte Ouest, il n’est jamais clairement fait mention de ces deux partis, même si plusieurs personnages se sont présentés aux élections (notamment Cliff Barnes et Bobby dans Dallas, Greg Sumner et Gary dans Côte Ouest). Aucun d’eux n’est clairement identifié comme Démocrate ou Républicain dans les séries, mais on peut tout de même tenter de deviner en se référant à quelques éléments basiques qui n’ont de toutes façons que peu d’impact sur les intrigues.

On peut par exemple supposer que Jock et J.R., en bons Texans fortunés et conservateurs, soutiennent des candidats Républicains, qu’ils opposent systématiquement à Cliff Barnes, lequel, représentant du petit peuple et des causes écologiques, serait plutôt apparenté au parti Démocrate. Les choses sont un peu plus confuses concernant Dave Culver, puisqu’il s’engage lui aussi pour la défense de l’environnement, soutenu par Cliff et Donna et les filles d’Alamo, mais lorsqu’il doit partir représenter le Texas à Washington c’est à Bobby que l’on propose de le remplacer. On peut considérer qu’il est peut-être donc un Républicain modérés plutôt qu’un Démocrate. Quant au sénateur Andrew Dawling, il offre un petit éléphant en peluche à Donna, on peut donc sans hésiter affirmer qu’il est républicain.

A l’inverse on peut supposer que dans Côte Ouest, Greg Sumner, qui est déjà un élu du peuple lorsque l’on fait sa connaissance, est plutôt un Républicain, et lorsque Gary se présente contre lui on le devine plutôt représentant des valeurs Démocrates, notamment la sauvegarde de l’environnement.

A titre d’information, ci-joint la liste des présidents Américains depuis la naissance de Dallas avec leur appartenance d’origine. Il est souvent fait référence au fait que, en 1980, les partisans de Ronald Reagan avait fait fabriquer des badges indiquant que l’assassin de J.R. était Démocrate. Et il a gagné les élections…

1977-1981 : James Carter (D)

1981-1989 : Ronald Reagan (R)

1989-1993 : George Bush (R)

1993-2001 : Bill Clinton (D)

2001-2009 : George W. Bush (R)

2009-2017 : Barack Obama (D)

2017-2021 : Donald Trump (R)

2021-       : Joe Biden (D)

Les Minorités dans l’univers des Ewing

La population des États-Unis frappe par sa diversité. Par exemple, les Latino-Américains et les groupes ethniques minoritaires (c’est-à-dire les groupes constituant moins de 50 % de la population et réunissant les Noirs d’origine non latino-américaine, les Asiatiques et les Amérindiens) ont enregistré une croissance démographique supérieure à celle de l’ensemble de la population. Ainsi, en 1970, ces groupes représentaient ensemble quelque 16 % de la population, mais en 1998, leur proportion atteignait les 27 %. En 2007, les Noirs représentaient 40 millions de personnes aux États-Unis, soit 14 %.

Au plan national, les États-Unis comptaient 114,1 millions de citoyens issus des minorités ethniques, ce qui représente 36,6 % de la population totale, qui s’établissait à près de 312 millions de personnes en juillet 2011. Entre 2000 et 2010, quelque 92 % de l’augmentation de la population américaine est venue des minorités ethniques. Avec 49,6 % des naissances, les Blancs représentaient toujours le groupe ethnique le plus nombreux. Quelque 63 % de la population totale américaine est blanche.

La famille Williams dans Côte Ouest
Bill Duke
Chao-Li Chi dans Falcon Crest

Les minorités raciales

En 1978, le gouvernement fédéral américain publiait une directive appelée la Directive Fédérale No. 15, qui reconnaissait quatre « minorités raciales et ethniques » ce qui correspondrait aux minorités nationales officielles, soit les  »Indiens d’Amérique », les « Américains d’origine asiatique » (incluant les  »Insulaires du Pacifique »), les « Blacks » et les « Hispaniques ».

1) Les Amérindiens ( »American Indians ») et les Indigènes d’Alaska ( »Alaskan Natives »)

Toute personne ayant des origines issues de chacun des peuples autochtones d’Amérique du Nord et qui désire maintenir son identité culturelle par l’affiliation tribale ou la reconnaissance communautaire. Les Amérindiens sont désignés en anglais par de nombreux autres termes : Native Americans, First Americans, Original Americans, Indians, Amerindians, Amerinds, Aboriginal, Indians, Indigenous, Red Indians ou Red Men.

2)  Les Asiatiques ( »Asian ») et les insulaires du Pacifique ( »Pacific Islanders »)

Toute personne ayant des origines issues de chacun des peuples de l’Extrême-Orient, de l’Asie du Sud-Est, du sous-continent indien ou des îles du Pacifique. Cette catégorie de citoyens comprend, par exemple, la Chine, l’Inde, le Japon, la Corée, les Philippines et les Samoa.

3) Les Noirs ( »Blacks »)

Toute personne ayant des origines issues de chacun des groupes de race noire d’Afrique.

4) Les Hispaniques ( »Hispanics »)

Toute personne non blanche originaire du Mexique, de Porto Rico, de Cuba, de l’Amérique centrale ou de toute autre culture espagnole. Le terme Hispanic est celui qui est utilisé officiellement par les autorités fédérales américaines (recensement, formulaires, etc.), mais la communauté concernée préfère celui de Latino qui fait moins européen. Pour le gouvernement américain, les Hispaniques constituent un groupe ethnique, ce qui signifie qu’il existe des Hispaniques blancs et des Hispaniques de couleur. Généralement, les Brésiliens lusophones et les Haïtiens francophones sont considérés comme des « Hispaniques ». Les Chicanos sont des Hispaniques originaires du Mexique et vivant aux États-Unis.

Face à ces statistiques on peut légitimement s’étonner que les minorités soient presque totalement absente de l’univers des Ewing. Dans Dallas, quelques hispaniques sont employés au ranch pour le service (Raoul et Teresa notamment) et l’on croise de-ci de-là quelques acteurs blacks dans des rôles mineurs. La seule exception notable concerne le film Dallas quand tout a commencé ou une famille noire tient un rôle important dans l’histoire, et probablement indispensable pour faire intervenir le Ku Klux Klan dans le scénario. La seule fois dans la série ou l’on voit intervenir des acteurs noirs en même temps et dans plusieurs scènes, c’est pour montrer les prisonniers qui partagent le sort de J.R. lorsqu’il est incarcéré pour viol. Heureusement pour rétablir l’équilibre c’est un homme de couleur qui lui permet de s’échapper…

Côte Ouest rectifie quelque peu le tir au milieu des années 80 en introduisant une famille d’afro-américain, les Williams, qui deviennent l’une des 4 familles habitant le cul-de-sac. Néanmoins le seul personnage hispanique récurrent reste Carlos, le fidèle domestique de Greg Sumner.

Falcon Crest se montre un peu plus ouvert aux minorités, nombres de personnages présentés comme hispaniques évoluant parmi les vignes. De plus l’un des personnages principaux et présent tout au long de la saga, Chao-Li, est un asiatique représentant sa culture d’origine, même de manière caricaturale, notamment en pratiquant les arts martiaux. Il n’en demeure pas moins un domestique.

Dynastie est le seul des 4 grands Prime-Time Soap à avoir introduit, dans les personnages principaux faisant partie de la famille Carrington un personnage noir, Dominique Devereaux, la demi-sœur de Blake Carrington, incarnée par Diahann Carroll.

Les minorités sexuelles

Dynastie est le seul des quatre feuilletons des années 80 à avoir un personnage ouvertement homosexuel en la personne de Steven Carrington, le fils de Blake. A l’époque le héros secouait les tabous de l’Amérique puritaine à une heure de grande écoute, même si beaucoup de téléspectateurs concernés pouvait regretter qu’il ait été le plus souvent marié et en couple avec des femmes.

Dallas avait abordé le thème de l’homosexualité à travers le personnage de Kit Mainwaring, le jeune héritier qui voulait épouser Lucy, mais jamais plus aucun autre personnage n’aura cette caractéristique, même dans les personnages secondaires. A l’époque la rumeur prétendit que Larry Hagman aurait avertit les scénaristes qu’il était hors de question que le Texas, pays des cowboys et des machos par essence puisse tolérer ce genre de personnages.

On se souvient d’ailleurs que dans l’épisode Election (Saison 2) J.R. sous-entend que Cliff aurait pu avoir une relation intime avec un camarade d’université, Pamela le prend très mal, montrant à quel point à l’époque l’homosexualité était mal acceptée même pour des personnages aussi tolérant et ouvert que Pam.

L’homophobie supposée de Larry Hagman fut d’ailleurs évoquée plus tard par l’acteur Dack Rambo, qui incarnait Jack Ewing, et qui prétendit que Larry Hagman n’avait pas été tendre avec lui sur les plateaux parce qu’il était homosexuel. Mais la rumeur fut démentie plus tard et, comme pour prouver qu’elle était infondée, Larry Hagman incarnera un vieux Sénateur homosexuel dans le film Primary Colors (Mike Nichols, 1998) aux côtés de John Travolta et Kathy Bates.

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