Blood is thicker than Oil

Culture

American dad !

Connaissez-vous Stan Smith et sa famille ? Stan Smith est un véritable héros américain, agent chevronné de la CIA et père de famille modèle (ou presque. Son épouse Francine a tendance à abuser un peu trop de la bouteille, son fils Steve n’est pas assez masculin à son gout et sa fille Hayley un peu trop rebelle. Trois autres personnages partagent leur quotidien dans leur maison de Langley Falls : Jeff Fisher, le petit ami un peu idiot de Haley, Klaus un poisson rouge ayant un fort accent allemand (!) et Roger, un extraterrestre tout gris qui dans chaque épisode prend l’identité d’un personnage sous le couvert d’un déguisement qui trompe parfaitement tout le monde.

Cette série animée au ton décalé qui existe depuis plus de 20 saisons aux USA et est diffusée en France est bourrée de références à la pop culture. Je vous laisse apprécier les 2 petits extraits suivant provenant du même épisode de la saison 18, on y croise Rod Stewart mais aussi 2 petits références qui ne vous échapperont pas: (Si vous souhaitez voir l’épisode en entier c’est ici)

Et puisque nous sommes dans les références culturelles et intellectuelles supérieures, je vous conseille aussi l’épisode 6 de la saison 32 des Simpson (2020). En effet dans cet épisode, Grand-père Simpson est accusé de meurtre par un podcast de Ken Brockman. Il aurait assassiné son ancienne petite amie, Vivienne St Charmaine, une ancienne star de la télé. Il s’avère que c’est Morgan Fairchild qui prête sa voix au personnage de Vivienne. Et une affiche sur un autobus vers la fin de l’épisode mélange plusieurs références que je vous laisse interpréter

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Morgan Fairchild et Victoria Principal

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Une brève histoire du temps (part. 3/3)

Voir la partie 1 et la partie 2 de cet article.

Le Texas est par son histoire et sa géographie un état un peu à part aux USA. Tout d’abord le Texas est le plus grand état des USA (à l’exception de l’Alaska, plus grand mais qui n’est pas rattaché géographiquement aux autres états) et cela à un impact sur le mode de pensée des Texans : tout aux Texas est plus grand qu’ailleurs et les Texans en sont fiers. Les plus grands ranchs, le plus grand lac artificiel, les plus grands chapeaux… Le Texas est aussi le seul état à avoir été une république indépendante après une guerre contre le Mexique et avant d’être intégré dans les États-Unis d’Amérique. Cela donne aux Texans un esprit particulier, ils sont plus Texans qu’Américains, ils ont aussi été un des états sécessionnistes au moment de la Guerre entre le Nord et le Sud, et puis le Texas, grand comme la France, riche à la fois de gisements de pétrole, d’une agriculture d’élevage et d’une industrie de pointe, est presque un pays en tant que tel.

Le Texas est traditionnellement un état Républicain et conservateur, qui a donné plusieurs présidents aux États-Unis, et qui tient beaucoup à son image masculine, machiste même, avec ses cowboys même s’ils ne sont parfois que de salon.

La Californie est également un grand état géographiquement riche de paysages splendides, d’une agriculture et d’une industrie florissante et à la pointe des nouvelles technologies. Mais avec deux villes connues dans le monde entier, Los Angeles pour son industrie du divertissement et des stars de Hollywood, et San Francisco qui depuis des décennies est le symbole de la liberté et en pointe des combats sociétaux, l’esprit Californien est beaucoup plus avant-gardiste et progressiste.

Et l’on retrouve bien ces différences entre le côté très conservateur et masculin de Dallas et l’esprit progressiste et féminin de la côte ouest. Le Texas qui se bat pour le droit de porter une arme, la Californie en pointe du combat pour l’interdiction des armes à feux. Le Texas qui fait tout pour empêcher ou limiter le droit à l’avortement, la Californie qui légalise la vente de Cannabis, etc…

Il existe même une certaine rivalité entre les deux états, et depuis quelques années un nouveau phénomène apparait même sur les réseaux sociaux notamment, celui d’une certaine résistance Texane face à l’afflux de population en provenance de Californie. En effet l’économie texane est florissante et offre de nombreuses opportunités, générant ainsi des mouvements de population provenant de l’ouest. Ces modifications sont vues comme une menace par les texans, notamment parce qu’ils craignent que leur tradition politique conservatrice soit mise à mal par l’arrivée de personnes venant de Californie et qui, en nombre, pourraient entre autres faire basculer les prochaines élections en portant des candidats démocrates aux postes les plus élevés de l’état.

Comme on le voit les deux séries de David Jacobs, consciemment ou non, ont reflété assez justement l’état d’esprit des deux états bien différents dans lesquels se déroulaient les intrigues.

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Une brève histoire du temps (part. 2/3)

Pour la première partie voir ici.

En dehors de cela, les femmes qui travaillent dans Dallas font toujours des métiers qui, dans l’imaginaire de l’époque au moins, étaient réservés aux femmes : Leslie Stewart et Stéphanie Rogers aux relations publiques, Mandy ou Lucy comme modèles, et même plus tard dans la série Laurel est fleuriste et Cally, bien qu’ayant travaillé au champ dans son ancienne vie, devient artiste peintre.

Même dans les années 90 les femmes qui traversent le monde des Ewing, même si elles ont des postes d’influences, demeurent le plus souvent des héritières ou des épouses (ou veuves) dont la position dépend de leur mari ou de leur père. On pense à Kimberly Cryder, Hillary Taylor ou Lee Ann DeLa Vega. Même Jenna, qui fut brièvement serveuse au moment ou elle retrouve Bobby, travail dans une boutique… offerte par Bobby.

Dans les téléfilms des années 90 on constate une évolution notamment dans le positionnement de Sue-Ellen, qui fait jeu égal avec J.R. et Bobby dans le monde des affaires et se mêle même aux bagarres (chose difficilement imaginable dans les années 80).

Mais si l’on y regarde de près, la situation est à peine plus évoluée dans les années 2012 lorsque Dallas revient sur les écrans. Certes les femmes ont désormais des carrières et une indépendance par rapport aux hommes, mais elles n’exercent que des métiers en tailleurs et talon aiguilles. A peine voit on dans le premier épisode Elena participer au forage à Southfork… derrière un écran d’ordinateur. Les ouvriers sont tous masculins.

Bien entendu il faut prendre tout ces constats avec précaution, il ne s’agit que d’une fiction télé, pas un documentaire, et la production tenait sans doute dans les années Dallas 2.0 à perpétuer une certaine image d’un Texas machiste et viril dans lequel les téléspectateurs pourraient retrouver un peu de l’esprit des années 80. Les personnages féminins de Dallas 2012 ont pris le pouvoir, mais en restant dans la norme texane.

On peut faire un parallèle avec le travail dans Côte Ouest/ Knots landing. En effet, on l’a toujours reconnu, Côte Ouest est une série ou les femmes sont mises en avant. Et dés les premières saisons les femmes de Knots Landing exercent des métiers certes toujours du secteur tertiaire, mais de vrais emplois, pas juste de la gestion de contrat obscures dans des bureaux feutrés. Ainsi Ginger Ward est institutrice, et après quelques épisodes de bataille pour convaincre son mari encore très conservateur sur le sujet, Laura entame une carrière d’agent immobilier à succès. Karen est mère de famille et ne travaille pas jusqu’au décès de son premier mari, mais la Knots Landing Motors emploi un temps une femme en tant que mécanicien auto, et Abby débute sa carrière en tant que comptable du garage.

Dès le début des années 80, les habitantes de Knots Landing ont gagné en indépendance bien pus rapidement qu’à Dallas. On peut juste faire un petit clin d’œil en songeant à Valène qui, conformément à la tradition Ewing, n’a jamais vraiment travaillé (sauf en tant que serveuse mais uniquement lors d’événements ponctuel) et a trouvé une activité à la fois rémunératrice et glorieuse en tant qu’écrivaine à succès.

N’oublions pas tout de même que cette analyse concerne deux œuvres de fictions et que les développements des personnages sont le plus souvent contraint par les nécessités des intrigues et rebondissements inventés par les scénaristes, mais cela demeure tout de même révélateur d’une autre opposition peut-être évidente pour un américain mais sans doute moins évidente à comprendre pour un Européen : Le Texas et la Californie sont deux états américains mais ce sont deux pays bien différents l’un de l’autre…

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Une brève histoire du temps (part. 2/3) Lire la suite »

Une brève histoire du temps (part. 1/3)

Vaste question que celle du travail des femmes dans Dallas sur laquelle je me suis penché à la demande d’une lectrice du blog.

Je vais commencer cette étude sociologique par une vérité absolue : les femmes Ewing ne travaillent pas. Elles n’en n’ont pas vraiment besoin. Et puis il ne faut pas oublier que la série débute à la fin des années 70. C’était une autre époque.

Tout d’abord prenons le cas de Ellie. Elle n’a bien évidemment jamais travaillé, en tout cas pas au sens où on l’entend aujourd’hui. Elle a certainement travaillé au ranch, participer à l’élevage des longhorns et au dressage des chevaux, mais lorsqu’il s’est agi de sauver le ranch de son père elle a fait le seul choix possible à l’époque : épouser un homme riche plutôt que celui vers lequel son cœur balançait naturellement. Eh oui Ellie à fait un mariage d’argent avant de former un couple solide et une famille unie avec ses enfants, 3 garçons qu’il a fallu élever (et connaissant les garçons ça n’a pas dû être facile).

Pour ce qui est de Sue-Ellen on sait qu’elle à épouser J.R. pour son nom et sa fortune (après avoir été éduquée dans ce seul objectif par sa mère Patricia). Sue-Ellen n’a jamais envisager d’autre activité que les œuvres de charité des filles d’Alamo, du moins jusqu’à ce qu’elle comprenne bien des années plus tard que son émancipation passait peut-être par un travail. Bien sûr on ne peut nier la réussite ensuite de Sue-Ellen à la tête des lingeries Valentine, mais on peut néanmoins constater que le domaine d’activité demeurait à la fois très féminin et très frivole.

Le cas de Pam est un peu différent. Pam souhaite travailler, et au début de son mariage c’est même une source de tension avec Bobby. Le plus jeune et le plus progressiste des fils Ewing ne souhaite pas que sa femme s’abaisse à travailler. Il finit par y consentir cependant. Pam est tour à tour vendeuse dans un grand magasin, puis elle obtient un poste un peu plus élevé dans les bureaux, avant d’avoir sa propre affaire (la salle de sport) pour finalement travailler avec Cliff à Barnes-Wentworth. Donc Pamela travaille vraiment. Mais cela s’explique par deux éléments importants de son personnage : elle est née pauvre et elle est née Barnes (par opposition aux Ewing).

Bien entendu on a vu d’autres femmes travailler dans Dallas. Les secrétaires tout d’abord. Sly, Julie, Phillis, Kendall, les secrétaires de la Ewing Oil, de Barnes -Wentworth et autres sont toutes des femmes. Lorsqu’un homme est engagé comme secrétaire (comme Michelle Stevens le fait) ce n’est pas pour ses compétences mais pour rendre jaloux James. Mais même dans ces postes la vision demeure très machiste : comment ne pas s’interroger sur les compétences des secrétaires de la Ewing-Oil quand on pense qu’elles sont remplaçables au pied levé par Kristin ou Jamie, la belle-sœur ou la cousine du patron ?

Jamie demeure d’ailleurs une exception dans la famille Ewing, car même si c’était avant qu’elle ne débarque à Southfork on sait qu’elle a travaillé sur des puits de pétrole et fait donc un travail attribué habituellement aux hommes.

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Superhéros Day

Le 28 avril est aux Etats-Unis le National Superhéros Day, le jour des superhéros. L’occasion à la fois de saluer les superhéros du quotidien (pompier, policiers, ou quiconque vient en aide aux autres au quotidien ou ponctuellement) mais aussi l’occasion de s’amuser avec les personnages de comics (Marvel ou DC notamment) en se déguisant ou en regardant des films.

Du coup j’avais envie de vous parler des superhéros et Dallas. En quelque sorte. Saviez vous que plusieurs membres de la famille Ewing avaient côtoyé des superhéros ?

Par exemple Nicolas Hammond, qui incarnait un financeur d’une campagne de publicité pour laquelle Lucy posait en tant que modèle, fut le tout premier interprète sur les écrans du superhéros Spiderman (bien avant Tobey McGuire, Andrew Garfield et autre Tom Holland). C’était en 1978 et les effets spéciaux étaient encore bien simpliste.

Melody Anderson, qui incarne Linda Farlow, la femme de Dusty (vous vous souveniez que Dusty avait été marié ?) a quant à elle incarné Dale Arden, la fiancée du beau Flash Gordon dans le film homonyme de 1980. Elle y donnait la réplique à Sam Jones, mais aussi à Timothy Dalton. Un must à voir absolument si vous êtes fan d’héroic-fantasy et de cinéma des années 80. On notera également que dans la sitcom de courte durée Quark (1977), qui parodiait les grandes franchises de SF des années 70, Joan Van Ark participa au double épisode All the Emperor’s Quasi-Norms parodiant Flash Gordon dans le rôle de la Princesse Libido.

Plus récemment les superhéros ont envahi les écrans de cinéma avec des films à gros budget, des effets spéciaux somptueux et des acteurs devenus des superstars. Mais saviez-vous que même dans l’univers des Superhéros on connait Dallas ? Dans le film Wonder-Woman 1984, dont l’action se déroule dans les années 80 (comme le titre le précise) on aperçoit, lorsque l’héroïne passe devant des écrans de télévision, le visage souriant de Larry Hagman, enfin je veux dire de J.R Ewing.

A propos de Wonder-Woman, Ted Shackelford et Joan Van Ark, quelques années avant de former le couple maudit de la famille Ewing, avaient incarné deux êtres humains du futur débarquant dans un double épisode de Wonder-Woman en 1976. Joan incarnait Cassandra la méchante venue profiter de ses connaissances technologiques et historiques pour tenter de faire fortune illégalement au 20ème siècle et Ted, alias Adam, la poursuivait afin d’empêcher son plan machiavélique de s’accomplir, trouvant une alliée précieuse en la personne de Wonder-Woman (incarnée par Lynda Carter).

Larry Hagman lui-même est apparu dans le film Superman de 1978 avec Christopher Reeve. Il y incarnait un militaire serviable avec une jolie dame. Et si vous êtes fan de comics (ou si vous avez bien lu le site) vous savez sans doute que le superhéros nommé « Invincible » se nomme à la ville Mark Grayson. Eh oui…

Enfin pour être complet, on se souvient que dans un blooper on peut voir Patrick Duffy révéler sous sa chemise de Bobby Ewing une tenue de Superman prêt à voler au secours de Sue-Ellen coincée dans sa voiture…

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Blooper = bêtisier, clip diffusé en fin de film réunissant les bourdes non diffusées et les blagues des acteurs. La production de Dallas avait l’habitude de diffuser un clip des meilleurs ratages et blagues en fin de saison lors de la fête de clôture pur les acteurs. On trouve désormais une partie de ces scènes sur le net.

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Harry Langdon

Dallas, bien entendu, ce sont des stars sur l’écran, mais ce sont aussi des stars dans les coulisses. Saviez-vous par exemple qu’un célèbre photographe avait œuvré pour la série (et apparait donc à ce titre au générique de 6 épisodes de la saga) ?

Harry Langdon, fils d’un célèbre acteur de l’époque du cinéma muet, est un photographe américain né en 1934 et connu depuis les années 60 pour avoir photographié tous les plus grands acteurs et actrices de Hollywood, ainsi que les personnalités les plus influentes du monde. Il est ainsi l’auteur des clichés de Lucy Ewing Cooper lorsqu’elle est modèle et l’on voit ces clichés à partir de l’épisode 95 et jusqu’à la fin de la saison 5 de Dallas.

Harry Langdon a également photographié de nombreuses stars apparues dans les grandes sagas des années 80 comme en témoigne les quelques illustrations de cet article. Vous pouvez voir son travail en détail sur son site officiel. Et si cet article vous plait, n’hésitez pas à le partager…

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