Noël c’est la fête la plus universelle et la plus partagée dans le monde, alors c’est normal qu’elle donne lieu à autant de chansons, de films, de poèmes aussi. Imaginez que vous êtes à Knots Landing, assis dans le salon de Valène, et vous écoutez Lilimae vous déclamer ce poème qui s’intitule Une Visite de St Nicolas.
je vous propose ci dessous une traduction de ce poème qui est un traditionnel américain, parce que profiter du talent de Julie Harris c’est bien, comprendre c’est mieux.
C’était la nuit avant Noël, quand dans toute la maison, Aucune créature ne s’agitait, pas même une souris, Les chaussettes étaient suspendues avec soin à la cheminée, Dans l’espoir que saint Nicolas bientôt serait là ; Les enfants étaient blottis bien douillettement dans leur lit, Des visions de friandises dansaient dans leur tête ; Et maman sous son fichu et moi sous mon bonnet, Tout juste installés pour un long roupillon hivernal ; Quand dehors sur la pelouse se produisit un grand fracas, Je jaillis hors du lit pour voir quelle était l’affaire. Vers la fenêtre, je volais tel un éclair, Arrachant les rideaux et jetant les embrasses. La lune au cœur de la neige fraîchement tombée Donnait l’éclat du jour aux objets au-dessous, Quand, devant mes yeux émerveillés apparut Seulement un traîneau miniature et huit minuscules rennes, Avec un petit conducteur, vieux mais vif et plein d’entrain, Je sus en un instant que c’était saint Nicolas. Aussi rapides que des aigles, ses coursiers bondissaient, Et il sifflait, et il criait, et les appelait par leur nom ;« Bien Tornade !, bien Danseur !, bien Furie et Fringant !Allez Comète !, allez Cupidon !, allez Tonnerre et Éclair !En haut du porche !, en haut du mur ! Maintenant, filez au loin ! Filez au loin ! Filez au loin tous ! » Comme les feuilles sèches volant devant l’ouragan, Quand elles approchaient d’un obstacle, montent dans le ciel, Au-dessus des toits des maisons, les coursiers volaient, Emportant le traîneau rempli de jouets et saint Nicolas avec. Et alors, dans un tintement, j’entendis sur la toiture, Le sautillement et le trépignement de chaque petit sabot. Comme je rentrais la tête et me tournais, Hors de la cheminée, saint Nicolas sortait d’un bond. Il était vêtu tout en fourrure de la tête au pied, Et ses vêtements maculés de cendre et de suie ; Un sac de jouets jeté sur son dos, Et il était comme un colporteur ouvrant son sac. Ses yeux – comme ils pétillaient ! Ses fossettes : très joviales ! Ses joues étaient comme des roses, son nez comme une cerise ! Sa drôle de petite bouche était dessinée tel un arc, Et la barbe à son menton était aussi blanche que la neige ; Le tuyau d’une pipe qu’il serrait entre ses dents, Et la fumée qui entourait sa tête telle une couronne ; Il avait une large figure et une petite bedaine ronde. Quelles secousses quand il riait, comme un bol de gelée. Il était potelé et rondouillard, un authentique vieil elfe jovial, Et je riais de le voir, en dépit de moi-même, Un clin d’œil de sa part et un hochement de sa tête, Bientôt me firent comprendre que je n’avais rien à craindre : Il ne dit pas un mot, mais alla droit à son affaire, Et remplissant toutes les chaussettes, puis tourna brusquement, Et posant son doigt sur son nez, Et saluant de la tête, dans la cheminée il remonta ;Il surgit sur son traîneau, sifflant son équipage, Et au loin, ils s’envolèrent comme le duvet d’un chardon, Mais je l’entendis s’exclamer, avant qu’il ne disparaisse hors de vue,« Joyeux Noël à tous, et à tous, une bonne nuit ».
Saviez vous que ce poème, publié au début du 19ème siècle, est à l’origine de la plupart de nos traditions de noël d’aujourd’hui ?