Blood is thicker than Oil

My mom Jane Mansfield

Née Vera Jayne Palmer le 19 avril 1933 à Bryn Mawr, Pennsylvanie, Jayne Mansfield est devenue dans les années 1950-60 une figure emblématique du cinéma hollywoodien, souvent associée à l’archétype de la « bombe sexuelle blonde ». D’abord remarquée pour son physique, elle cherchait aussi à développer une carrière d’actrice comique, dans des films comme The Girl Can’t Help It (1956), Will Success Spoil Rock Hunter? ou encore Too Hot to Handle. Elle a remporté un Golden Globe, et sa popularité tenait autant de son charme que de son sens de la mise en scène, de la promotion et des apparitions publiques spectaculaires.

Par ailleurs, Jayne Mansfield n’était pas simplement une figure de glamour superficiel : elle parlait plusieurs langues, jouait du violon et du piano, et revendiquait une intelligence vive. Elle était aussi mère de plusieurs enfants, dont Mariska Hargitay (née en 1964), qui connaîtra plus tard une carrière à succès à la télévision.

Sa légende tient aussi au fait que Jayne Mansfield est morte le 29 juin 1967 dans un accident de voiture en Louisiane, à l’âge de 34 ans. Elle revenait d’une performance à Biloxi, Mississippi, avec sa fille Mariska (alors âgée de trois ans), son avocat et compagnon Sam Brody, le chauffeur Ronnie Harrison, et deux de ses autres enfants. L’accident s’est produit sur la route de Slidell, Louisiane, quand la voiture a percuté l’arrière d’un camion remorque. Certains éléments — comme du brouillard généré par un pulvérisateur d’insectes sur la route — ont peut-être réduit la visibilité. Les adultes à l’avant de l’automobile sont morts instantanément ; les enfants, qui étaient à l’arrière, ont survécu avec des blessures mineures. Un mythe persistant veut que Jayne Mansfield aurait été décapitée dans l’accident — ce qui est faux. Cette rumeur vient d’une photo de sa perruque blonde retrouvée sur le bas-côté, qui a circulé dans les médias et alimenté les ragots.

Plusieurs raisons expliquent que Jayne Mansfield reste dans la mémoire collective : son image de femme glamour, provocatrice, très photographiée, a marqué l’imaginaire populaire. Elle était souvent comparée à Marilyn Monroe dans les médias, et elle a exploité consciemment cette forme de célébrité. Même si elle ne fut pas toujours dans des productions majeures, elle est restée présente dans plusieurs films qui sont aujourd’hui considérés comme des classiques ou des curiosités d’Hollywood. Son décès prématuré, sa vie de famille, sa poursuite de la célébrité, et le contraste entre image publique et réalité privée ont nourrit un intérêt durable, autant pour les fans de cinéma classique que pour ceux qui s’intéressent à la psychologie des stars, au poids de la célébrité, aux rôles réservés aux femmes à cette époque.

Sa fille, Mariska Hargitay, devenue à son tour une actrice très connue (notamment dans Law & Order: SVU après avoir fait ses débuts dans Falcon Crest), s’est engagée dans la préservation et la redéfinition de l’héritage de sa mère. Cela permet de renouer avec Jayne Mansfield non seulement comme mythe, mais comme personne, ce qui ravive l’intérêt. C’est dans ce contexte que Mariska Hargitay présente My Mom Jayne: A Film by Mariska Hargitay, un documentaire qu’elle réalise et produit pour HBO Documentary Films.

Mariska n’avait que trois ans lorsque sa mère est décédée, elle ne la connaissait donc que très peu directement, et a grandi au travers des récits, des archives, de l’image publique de Jayne Mansfield. Ce film est pour elle aussi une quête intime : explorer la femme derrière l’icône, comprendre ce que cela signifie d’avoir une mère si célèbre mais disparue tôt. Le documentaire utilise des images familiales inédites, des photographies jamais montrées, des témoignages de ses frères et sœurs, d’amis, etc., pour restituer à la fois la figure publique et la dimension privée de Jayne. Il explore aussi certains secrets de famille, notamment la révélation récente que le père biologique de Mariska n’est pas Mickey Hargitay (qui l’a élevée), mais Nelson Sardelli. My Mom Jayne a fait sa première mondiale dans la section Cannes Classics du Festival de Cannes le 17 mai 2025. Ensuite, après une sortie limitée en salles le 20 juin, il a été diffusé sur HBO et la plateforme Max depuis le 27 juin 2025.

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