Blood is thicker than Oil

Une brève histoire du temps (part. 2/3)

Pour la première partie voir ici.

En dehors de cela, les femmes qui travaillent dans Dallas font toujours des métiers qui, dans l’imaginaire de l’époque au moins, étaient réservés aux femmes : Leslie Stewart et Stéphanie Rogers aux relations publiques, Mandy ou Lucy comme modèles, et même plus tard dans la série Laurel est fleuriste et Cally, bien qu’ayant travaillé au champ dans son ancienne vie, devient artiste peintre.

Même dans les années 90 les femmes qui traversent le monde des Ewing, même si elles ont des postes d’influences, demeurent le plus souvent des héritières ou des épouses (ou veuves) dont la position dépend de leur mari ou de leur père. On pense à Kimberly Cryder, Hillary Taylor ou Lee Ann DeLa Vega. Même Jenna, qui fut brièvement serveuse au moment ou elle retrouve Bobby, travail dans une boutique… offerte par Bobby.

Dans les téléfilms des années 90 on constate une évolution notamment dans le positionnement de Sue-Ellen, qui fait jeu égal avec J.R. et Bobby dans le monde des affaires et se mêle même aux bagarres (chose difficilement imaginable dans les années 80).

Mais si l’on y regarde de près, la situation est à peine plus évoluée dans les années 2012 lorsque Dallas revient sur les écrans. Certes les femmes ont désormais des carrières et une indépendance par rapport aux hommes, mais elles n’exercent que des métiers en tailleurs et talon aiguilles. A peine voit on dans le premier épisode Elena participer au forage à Southfork… derrière un écran d’ordinateur. Les ouvriers sont tous masculins.

Bien entendu il faut prendre tout ces constats avec précaution, il ne s’agit que d’une fiction télé, pas un documentaire, et la production tenait sans doute dans les années Dallas 2.0 à perpétuer une certaine image d’un Texas machiste et viril dans lequel les téléspectateurs pourraient retrouver un peu de l’esprit des années 80. Les personnages féminins de Dallas 2012 ont pris le pouvoir, mais en restant dans la norme texane.

On peut faire un parallèle avec le travail dans Côte Ouest/ Knots landing. En effet, on l’a toujours reconnu, Côte Ouest est une série ou les femmes sont mises en avant. Et dés les premières saisons les femmes de Knots Landing exercent des métiers certes toujours du secteur tertiaire, mais de vrais emplois, pas juste de la gestion de contrat obscures dans des bureaux feutrés. Ainsi Ginger Ward est institutrice, et après quelques épisodes de bataille pour convaincre son mari encore très conservateur sur le sujet, Laura entame une carrière d’agent immobilier à succès. Karen est mère de famille et ne travaille pas jusqu’au décès de son premier mari, mais la Knots Landing Motors emploi un temps une femme en tant que mécanicien auto, et Abby débute sa carrière en tant que comptable du garage.

Dès le début des années 80, les habitantes de Knots Landing ont gagné en indépendance bien pus rapidement qu’à Dallas. On peut juste faire un petit clin d’œil en songeant à Valène qui, conformément à la tradition Ewing, n’a jamais vraiment travaillé (sauf en tant que serveuse mais uniquement lors d’événements ponctuel) et a trouvé une activité à la fois rémunératrice et glorieuse en tant qu’écrivaine à succès.

N’oublions pas tout de même que cette analyse concerne deux œuvres de fictions et que les développements des personnages sont le plus souvent contraint par les nécessités des intrigues et rebondissements inventés par les scénaristes, mais cela demeure tout de même révélateur d’une autre opposition peut-être évidente pour un américain mais sans doute moins évidente à comprendre pour un Européen : Le Texas et la Californie sont deux états américains mais ce sont deux pays bien différents l’un de l’autre…

La suite la semaine prochaine. En attendant partagez, abonnez-vous et revenez sur le site…

5 réflexions sur “Une brève histoire du temps (part. 2/3)”

  1. Sympa comme analyse.
    Je n’ai pas beaucoup regardé Côte Ouest mais je crois me souvenir que les familles étaient de classe moyenne malgré tout, c’est donc normal que la plupart des femmes travaille à l’époque à moins d’avoir un mari avec un bon job.
    Je dois reconnaitre que Côte Ouest ne me faisait pas rêver, j’ai donc passé mon chemin car à part le nom des Ewing il n’ y avait pas grand chose en commun avec Dallas.

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